Une étude récente menée par Santé Publique France, publiée fin janvier 2024, met en lumière l’importance cruciale de la qualité de l’air intérieur (QAI) dans les écoles et son impact sur la santé des enfants. Cette étude, intitulée “Évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) de la qualité de l’air dans et autour des établissements scolaires”, souligne la nécessité d’actions concrètes pour garantir un environnement sain et propice à l’apprentissage.

Constats de l’étude :

Prévalence de l’asthme : Environ 12% des élèves âgés de 6 à 11 ans sont touchés par l’asthme, ce qui représente environ 488 500 cas par an.

Facteurs de risque : L’asthme est associé à divers composés organiques volatils (COV), notamment le formaldéhyde issu de sources internes telles que les meubles et les revêtements de sol, ainsi que les gaz provenant du trafic routier, comme les oxydes d’azote (NOx). De plus, les particules fines et les moisissures jouent un rôle significatif dans la détérioration de la QAI.

Potentiel d’action : L’étude estime qu’en agissant sur la QAI des salles de classe, il serait possible de réduire le nombre d’enfants touchés par l’asthme d’au moins 10%, soit 7% grâce à la réduction des COV et 3% grâce à la gestion des moisissures.

Problèmes de ventilation : La plupart des écoles (environ 75%) ne disposent pas de systèmes de ventilation adéquats, se limitant souvent à l’ouverture des fenêtres, ce qui n’est pas suffisant pour assurer un renouvellement d’air efficace. Même dans les écoles équipées de systèmes de ventilation, ces derniers s’avèrent souvent insuffisants.

Critères d’ouverture des fenêtres : L’ouverture des fenêtres est souvent motivée par des considérations autres que la QAI, telles que les mauvaises odeurs, le sentiment de confinement ou les températures élevées.

Solutions proposées :

Face à ces constats, plusieurs solutions sont envisagées pour améliorer la QAI dans les écoles :

Purificateurs d’air : L’installation de purificateurs d’air constitue une solution efficace pour réduire la concentration de polluants et améliorer la QAI. Les purificateurs certifiés HEPA H13 et dotés de filtres au charbon actif sont particulièrement recommandés pour piéger les particules fines, les moisissures et les COV.

Sensibilisation et formation : Il est essentiel de sensibiliser les acteurs impliqués, notamment les collectivités territoriales et le ministère de l’Éducation nationale, sur l’importance de la QAI et les actions à entreprendre pour l’améliorer. La formation des personnels éducatifs sur les bonnes pratiques en matière de ventilation et de gestion de la QAI est également nécessaire.

– Intégration de critères sanitaires : Les collectivités sont invitées à intégrer des critères sanitaires et environnementaux dans le choix des matériaux de construction, des meubles et des fournitures utilisés dans les écoles. De plus, la prise en compte des risques d’exposition lors de travaux de rénovation ou de dégâts des eaux est primordiale.

Études complémentaires : Des études épidémiologiques spécifiques et des enquêtes locales sur la QAI sont nécessaires pour mieux comprendre les conséquences de la pollution de l’air sur la santé des enfants et identifier les leviers d’action les plus efficaces.

En conclusion, l’étude de Santé Publique France met en évidence l’urgence d’agir pour améliorer la QAI dans les écoles afin de protéger la santé et le bien-être des élèves. Les purificateurs d’air apparaissent comme une solution efficace et adaptée pour compléter les mesures de ventilation et réduire les risques liés à la pollution intérieure.