Les capteurs de CO2 et les purificateurs d’air ont gagné en popularité pendant la pandémie de Covid-19, servant à maintenir un air de qualité dans les écoles et les espaces publics. Alors que la pandémie semble s’estomper, quel avenir pour ces dispositifs et leur impact sur la qualité de l’air intérieur ?

L’importance de la qualité de l’air intérieur

La qualité de l’air intérieur dépasse la prévention du seul Covid-19. Elle concerne également de nombreuses maladies aéroportées et les émanations toxiques auxquelles la population est exposée dans les espaces clos. Comme le souligne Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève, « C’est justement parce que la pandémie marque le pas que l’on doit s’atteler désormais à rendre l’air intérieur de meilleure qualité ». Les experts plaident donc pour des efforts continus pour améliorer la qualité de l’air intérieur, même après la pandémie.

Les efforts nationaux et locaux

Au niveau national, les établissements scolaires ont été ciblés prioritairement. Près de 130 000 capteurs de CO2 ont été subventionnés par l’État, pour un total de 18 millions d’euros. Les collectivités locales ont également investi dans des dispositifs pour améliorer la qualité de l’air intérieur selon les territoires. En Ile-de-France, un budget de 400 000 euros a été alloué pour financer des capteurs et purificateurs, ainsi qu’un appel à projets de 1,5 million d’euros pour aider 24 communes à améliorer l’aération de leurs crèches et écoles.

Le défi du changement de comportement

Malgré les investissements, l’efficacité des dispositifs dépend du changement de comportement des utilisateurs. Si les capteurs ne sont pas utilisés correctement ou si les fenêtres ne sont pas ouvertes en cas de saturation en CO2, l’impact sur la qualité de l’air est limité. L’épidémiologiste Antoine Flahault insiste sur l’importance de la prévention à long terme : «Il ne s’agit pas d’une mesure que l’on pouvait prendre dans l’urgence, lors des confinements, des quarantaines ou des contrôles aux frontières, mais d’une mesure de prévention à laquelle il faut maintenant travailler».

Le manque de coordination nationale

Les expérimentations locales témoignent d’un problème d’absence de coordination nationale. Des questions subsistent quant à la préférence entre capteurs et purificateurs et les seuils de CO2 à respecter. Des bonnes pratiques nationales pourraient aider à mieux coordonner les efforts et à harmoniser les actions pour améliorer la qualité de l’air intérieur dans tout le pays.

La réglementation existante et les perspectives d’avenir

La réglementation sur la qualité de l’air intérieur existe depuis 2004, avec des évaluations annuelles de l’aération, des auto-diagnostiques et des plans d’action. Néanmoins, il n’y a pas d’obligation de travaux, et le risque infectieux n’est pas pris en compte. Des experts plaident pour une stratégie nationale interministérielle pour améliorer la qualité de l’air intérieur, incluant des normes plus strictes et une prise en compte du risque infectieux.

Les capteurs de CO2 et les purificateurs d’air ont joué un rôle important pendant la pandémie de Covid-19. Leur avenir dépendra des efforts nationaux et locaux pour continuer à améliorer la qualité de l’air intérieur, de la coordination des stratégies et du changement de comportement des utilisateurs. L’amélioration de la qualité de l’air intérieur reste un enjeu majeur pour la santé publique au-delà de la pandémie. Une approche globale, incluant la mise en place de meilleures pratiques, la coordination entre les différentes instances et l’adoption de normes plus strictes, sera nécessaire pour garantir un environnement intérieur sain pour tous.

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